Djeha et les brochettes.

Transmis par Joeliah le 24 - février - 2015

L’argent n’a pas d’odeur ?… Un jour, Djeha passe devant un marchand de brochettes. Humm! Que cela sent bon! Djeha a faim, mais il n’a pas beaucoup d’argent. Comment faire? Il va acheter un morceau de pain et il revient. Il s’arrête devant le marchand de brochettes.

32560204_s– « Tu veux acheter des brochettes? » demande le marchand. « Combien en veux-tu? »

– « Non, non, je ne veux rien acheter », répond Djeha.

– « Alors va-t-en! »

– « Attends un peu », dit Djeha.

Il prend le morceau de pain et le tient au-dessus des brochettes qui cuisent. La fumée monte vers le pain. Le marchand, étonné, demande:

– « Que fais-tu? »

– « Attends un peu » répond Djeha. « Tu vas voir. »

Au bout d’une minute, le morceau de pain est couvert de fumée et de graisse qui sent bon. Djeha alors porte le morceau à sa bouche et le mange.

– « C’est très bon! » dit il. « Merci. »

– « Mais tu me dois de l’argent » crie le marchand en colère.

– « Je ne te dois rien », répond Djeha. « Je n’ai pas mangé tes brochettes, j’ai mangé seulement la fumée. »

– « Allons chez le calife! »

– « D’accord! Allons chez le calife. »

Ils arrivent chez le calife et expliquent l’affaire. Le calife demande au marchand:

– « Combien d’argent lui demandes-tu? »

– « Je veux un dinar », répond le marchand.

– « Donne moi un dinar », dit le calife à Djeha.

Il prend le dinar, le passe sous le nez du marchand, une fois, deux fois, puis il le rend à Djeha.

– « Mais, monsieur le calife », dit le marchand, « ce dinar est pour moi. Pourquoi est-ce que vous le lui rendez? »

– « Voyons! » répond le calife.

« Djeha a senti l’odeur de tes brochettes, et toi tu as senti l’odeur de son argent. Maintenant personne ne doit rien à l’autre. »

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