Se libérer du piège de la haine.

Transmis par Joeliah le 29 - septembre - 2016

Sarah Foucault : Je n’ai pas de temps pour la haine, je préfère aimer ceux qui m’aiment.

Qui dépense une grande partie de notre temps en alimentant de la haine envers les gens qui l’entourent oublie le plus important : aimer ceux qui l’aiment vraiment.

La haine et la rancœur sont deux ennemis sinistres et persistants qui ont tendance à prendre racine très profondément dans nos esprits.

Car en réalité, ce sont des pièges dans lesquels nous tombons tout seuls, prisonniers de ces émotions aussi négatives qu’auto-destructives.

On dit souvent que “la haine est l’envers de l’amour» alors que ce n’est pas tout à fait vrai.

Détester est un exercice privé mais désincarné où se mélangent différentes émotions : de la colère à l’humiliation ou à l’aversion.

Nous sommes alors face à un instinct primaire qui, par sa force et son impact sur notre cerveau, peut nous empêcher de mettre en priorité ce qui est réellement important, comme notre équilibre et les personnes qui nous aiment.

Je n’ai pas de temps pour la colère et les rancœurs, et encore moins pour détester les personnes qui me détestent, car la haine est la mort de l’intelligence et je suis trop occupé à aimer ceux qui m’aiment.

22447522 - creative working conceptAussi Aristote que Freud ont défini la haine comme un état où le sentiment de violence et d’annihilation est souvent présent.

Martin Luther King, de son côté, a parlé de cette émotion comme une nuit sans étoiles, quelque chose de si sombre où l’être humain perd sa raison d’être, son essence.

Il est clair que nous sommes face au travers le plus dangereux de l’être humain et c’est pour cela que nous vous invitons à y réfléchir ici.

La haine n’est pas aveugle, elle a toujours une raison

La haine n’est jamais aveugle, elle a une raison très concrète, une victime, un collectif voire même des valeurs que l’on ne partage pas et face auxquelles on réagit.

Carl Gustav Jung, par exemple, parlait dans ses théories d’un concept qui est toujours très intéressant aujourd’hui : il l’appelle l’ombre de la haine ou le visage caché de la haine.

Selon cette théorie, beaucoup de personnes méprisent les autres car elles voient chez elles des qualités qu’elles n’ont pas.

Voici un exemple : l’homme qui ne supporte pas que sa femme ait du succès professionnellement ou le collègue de travail qui ressent de la haine et du mépris pour les autres, car c’est tout simplement de la jalousie.

Ici, nous pouvons clairement voir que la haine n’est jamais aveugle mais répond à des raisons qui nous paraissent valides.

Voici un test qui a été publié en 2014 dans la revue “Association for psychological science“, dont l’étude s’intitule “Anatomie de la haine quotidienne».

Dans ce travail, on a essayé de révéler quelles étaient les haines les plus communes de l’être humain et à quel âge nous «commençons à détester» pour la première fois.

La première donnée est que la haine la plus intense est quasiment toujours générée entre des personnes très proches entre elles.

La plupart des interviewés ont déclaré que tout au long de leur vie, ils avaient détesté avec intensité 4 ou 5 fois.

La haine se concentre quasiment toujours sur des proches ou des collègues de travail.
Les enfants comment à détester autour de 12 ans.
La haine est apparue, dans cette étude, comme quelque chose de très personnel. On peut mépriser un politique, un personnage ou une manière déterminée de penser mais la haine authentique, la vraie haine, a tendance à se projeter quasiment toujours envers des personnes personnes très concrètes des cercles les plus intimes.
La haine est la mort de la pensée et de la liberté

Bouddha l’a dit : ce qui te met en colère te domine. Ce qui réveille en nous la haine et la rancœur nous rend prisonniers d’une émotion qui, que nous le croyons ou non, s’étend avec la même intensité et négativité.

Pensons à ce père de famille qui arrive à la maison chargé de rancœur envers ses chefs et qui parle de son mépris et de son aversion tout le temps à sa femme et à ses enfants.

Tous ces mots et ce comportement ont un impact direct sur les plus petits.

Dans un monde plein de haine, nous devons oser pardonner et garder espoir. Dans un monde peuplé de haine et de désespoir, nous devons oser rêver.

Nous savons aussi qu’il n’est pas facile d’éteindre le feu de la haine de notre cerveau. On a l’impression que concéder le pardon envers qui nous a fait du mal et nous a humilié, c’est céder.

Mais personne ne mérite une existence prisonnière. Surtout lorsque l’on néglige l’essentiel : nous permettre d’être heureux. Vivre en liberté.

Cela vaut la peine de réfléchir à ses dimensions de la vie.

Comme se libérer du piège de la haine.

La haine a un circuit cérébral très concret qui pénètre dans les zones responsables du jugement et la responsabilité situés dans le cortex préfrontal.

Comme nous le signalions précédemment, la haine n’est pas aveugle et nous pouvons donc rationaliser et contrôler ces pensées.

Soulagez cette rancœur avec la personne responsable en argumentant sur les raisons de votre mal être et de votre douleur, de manière assertive et respectueuse.

Mettez des mots sur vos émotions, en sachant que peut-être l’autre ne vous comprendra pas ou ne partagera pas votre réalité.

Après ce soulagement, après avoir été clair sur votre position, marquez une fin, un adieu. Libérez-vous de ce lien inconfortable grâce au pardon, dans la mesure du possible, pour ainsi mieux fermer le cercle ou vous en détacher.

Acceptez l’imperfection, la dissonance, la pensée opposée à la vôtre, ne laissez rien perturber votre calme, votre identité et encore moins votre auto-estime.

Éteignez le bruit mental, la voix de la rancœur et allumez la lumière des émotions les plus enrichissantes et positives. Celle qui en vaut la peine : l’amour des vôtres et la passion pour ce qui vous rend heureux et vous valorise.

C’est un exercice simple que nous devrions tous pratiquer chaque jour : le détachement absolu de la haine et des rancœurs.

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