Je vous présente un site frère d’Afrique et son auteur Beni Nsemi très inspiré pour le bien-être de l’humanité.
Voici un bel article sur le pardon avec une explication très intéressante issue de la sagesse Africaine :
Mboté à tous,
Ba ndeko (sœurs et frères), ne vous êtes-vous jamais demandés pourquoi tous les grands Initiés – qui ont arpenté le monde – enseignaient le pardon ? Était-ce par naïveté ou bien alors un manque de discernement pour ces hommes qui ne parlaient que le langage du cœur ?
De prime abord le pardon peut être perçu, par quelques hommes prisonniers de l’Ego, comme une marque d’infériorité, une faiblesse d’esprit ou bien encore une manque de personnalité.
Mais qu’en est-il réellement ? Quelle est la nature intrinsèque du Pardon ?
Voici ce que nous enseigne la tradition Bangala (une ethnie de la République Démocratique Congo) :
« BOLIMBISI (le pardon)
Dans BOLIMBISI, nous avons BO (le collectif), LI (absorption), MBISI (poisson). Poisson indique ici, une notion d’abondance.
Par BOLIMBISI (le pardon), nous pouvons comprendre : l’absorption de tout l’être, dans l’entièreté.
Une faute amène la culpabilité.
La culpabilité nous empêche d’être entièrement nous-mêmes.
Ne pouvant pas être entiers, nous sommes amoindris.
Être entier est signe d’abondance.
Être amoindri est signe de manque.
Se pardonner, c’est donc recouvrer notre état entier,
notre abondance.
Pardonner l’autre, c’est lui rendre son entièreté, son abondance » (1) (source Elima, LONGO, la danse d’ancrage africaine).
En résumé, pardonner son prochain c’est revenir dans le cœur, siège de l’abondance, de l’entièreté, mais également du Divin.
C’est la raison pour laquelle Joshua (Jésus), Bouddha, Vishnou et d’autres initiés exhortaient aux hommes, non seulement de pardonner leurs ennemis mais également de les aimer : car le Pardon nous libère de l’emprise de l’Ego, mais surtout nous reconnecte à notre divinité. C’est ce que l’on appelle également le Ho’oponopono : Je t’aime, Pardonne-moi, Je suis désolé, Merci.
Conclusion : En ces temps de changement, l’être humain doit ascensionner et accéder à une conscience spirituelle. Mais cette ascension est malheureusement obstruée par notre Ego qui voit dans le pardon une marque de faiblesse ?
Nous devons délaisser le royaume de l’Ego avec toute sa richesse impermanente, et pardonner à ceux qui nous ont offensés, de près ou de loin.
En les pardonnant, nous redonnons à ceux-ci leur entièreté ; en nous pardonnant, nous retrouvons notre abondance, notre entièreté, notre véritable identité : le Muntu.
Bonne journée – remplie de Lumière
Nous Sommes Un.
Beni Nsemi
Texte mis en ligne avec l’accord de l’auteur.
Source : http://medukam.ning.com/profiles/blogs/le-pardon-le-bolimbisi
Son site : Koyeba.blogspot.com