Par Simon Leclerc : Salutations à tous.
Depuis quelque temps, je ressens l’envie de partager avec vous quelques expériences de guérison qui ont servi mon propre parcours évolutif, ainsi que ma pratique d’accompagnement individuel. Pour moi, les deux sont étroitement liés, car mes propres prises de conscience nourrissent mon mouvement d’accompagnement, et l’inverse est aussi vrai.
Pour comprendre la guérison sous toutes ses formes (physique, émotionnelle et même situationnelle), il faut d’abord accepter l’idée que le corps physique soit le prolongement des dimensions subtiles, un peu comme la partie émergée d’un iceberg qui camoufle une portion invisible beaucoup plus importante sous la surface de la mer. Le corps physique est la partie visible d’un tout interconnecté. Même si nous n’avons pas conscience de ces autres dimensions de nous-mêmes, du moins pas complètement, elles influencent la vie sur terre et les prises de conscience que nous effectuons dans la matière.
Les « aspects de nous »
À l’image des poupées russes, il existe plusieurs « enveloppes » énergétiques qui entourent le corps physique. Ce sont d’autres corps de lumière qui vibrent à des fréquences vibratoires qui leur sont propres. Pour rencontrer ces différents « aspects de nous », il faut d’abord comprendre qu’ils fonctionnent via un autre état de conscience. Leur parcours d’évolution est différent de celui de la conscience humaine. Ils ont leur propre cheminement pour ainsi dire, leur propre façon de voir la vie, sans être séparé du tout que nous représentons.
Les corps énergétiques qui influencent le plus l’équilibre du corps physique sont le corps mental et le corps émotionnel. Pour le bien de ce propos, nous n’aborderons que ces trois corps, soit physique, mental et émotionnel, même s’il en existe plusieurs autres qui ont un impact important sur la vie dans la matière. Mais ces autres corps sont moins influents lorsque le corps physique est en déséquilibre. La guérison du corps physique et de la dimension incarnée débute donc d’abord par le rééquilibre des corps mental et émotionnel.
Concrètement, le corps mental agit au niveau de l’équilibre de la pensée, du cerveau. Il emmagasine les conditionnements, les décrets (plus jamais de ceci, de cela), les mémoires (la dernière fois que j’ai essayé, j’ai échoué, donc si j’essaie de nouveau j’échouerai), les jugements, les croyances, etc. Il est aussi responsable de laisser circuler l’inspiration, l’intuition et la créativité lorsqu’il est en équilibre.
De son côté, le corps émotionnel agit au niveau de la santé du corps physique et des différents organes. Il se déséquilibre lorsqu’il emmagasine les émotions qui ne sont pas gérées par l’être incarné, comme la honte, la culpabilité ou la peur. Un corps émotionnel en équilibre contribue à amplifier la manifestation et permet à l’être de vivre intensément sa vie.
Ces deux aspects réunis et en équilibre, soit les corps mental et émotionnel, permettent à un être de préserver sa vitalité dans son incarnation. Lorsqu’ils « retiennent » les éléments qui ne sont pas gérés par la conscience incarnée, ils s’ankylosent. Plus ils deviennent lourds, plus ils exercent une pression sur le corps physique afin que la conscience les aide à se dégager.
Des situations concrètes
À un moment, les corps mental et émotionnel finiront par créer des situations très concrètes dans la vie de l’être incarné afin de reproduire ce qu’ils portent en eux au niveau subtil. Un être qui porte la honte revivra la honte, un être qui juge ses limites rencontrera des limites, etc. Il en va de même pour les différents organes du corps qui s’associeront à certaines émotions.
Par exemple, un être qui juge « la barbarie des hommes » (via la médiatisation de la guerre par exemple) verra son niveau de testostérone diminuer, parce qu’il n’est pas en paix avec sa propre dimension masculine. Son inconscient lui rappellera peut-être qu’à une autre époque, il était lui aussi impliqué dans les conflits armés et à partir d’un état de conscience plus élevé, il aura décidé de se couper de cette dimension « barbare » de lui-même. À un certain niveau, s’il est un homme, il pourra même expérimenter des problématiques érectiles ou de fertilité.
J’ai aussi vu des femmes freiner leur fertilité parce qu’elles avaient jugé leur dimension maternelle, soit dans cette incarnation ou une autre. Consciemment elles veulent un enfant, mais inconsciemment, elles craignent de reproduire une expérience passée qu’elles ont considérée « indigne de leur amour », comme par exemple, une incarnation où elles ont négligé leur progéniture. Inconsciemment, elles se disent qu’il est préférable de ne pas avoir d’enfant pour éviter de replonger dans l’expérience.
Certains y voient là « l’œuvre du mal » et cherchent à se défendre contre ces envahisseurs « extérieurs ». Mais en vérité, il s’agit d’un processus de guérison naturel qui consiste à reconnaître la vie comme l’ultime Maître enseignant. Les dimensions subtiles de notre être provoquent des situations dans notre quotidien pour stimuler notre évolution. Elles reproduisent extérieurement, ou dans le corps physique, ce qui n’a pas été géré intérieurement, afin d’amener une résolution.
Nettoyer les mémoires
Il n’est pas nécessaire de visiter ses vies passées pour « nettoyer » ses mémoires. Il suffit d’observer ce qui nous fait réagir et éveille des jugements vers l’extérieur. Ces éléments sont porteurs de vérité sur nous-mêmes. Ils nous indiquent ce qui, de nous, n’a pas été pacifié. Personnellement, j’en apprends beaucoup sur les êtres en écoutant leurs jugements. À travers eux, je comprends ce que l’être est invité à pacifier de lui-même.
L’ennui est que la plupart des gens tentent de se séparer de ce qui les fait réagir, au lieu de s’en servir pour avancer et mieux se découvrir. Ils voudront changer d’emploi pour fuir un patron trop envahisseur, ils quitteront une relation avec un conjoint qui ne les reconnaitra pas, etc. L’idée n’est pas non plus de demeurer passif et de « tendre l’autre joue ». Mais dès qu’une décision est prise à partir d’une réaction, et non d’un appel, il y a lieu de se questionner sur ses fondements. Car les risques de reproduire le scénario sont importants.
Avant de fuir une situation, il est fondamental que l’être se questionne sur ce qu’elle lui reflète de lui-même. Une fois comprise et pacifiée, non seulement la situation se résoudra naturellement, mais la vie contribuera à faciliter une transition, si cette dernière est souhaitée. Tout se fera dans la douceur et l’harmonie, parce que l’enseignement aura été intégré. Au lieu d’agir dans la précipitation et l’urgence, l’être sera soutenu et inspiré dans sa transition.
Tout être sur la voie de la maîtrise voudra dépasser ce premier niveau de réaction, pour utiliser la vie comme un véritable Maître enseignant. Ce faisant, nous apprenons à changer notre regard sur ce qui nous arrive, pour en assumer l’entière responsabilité. Cette étape est le premier pas vers toutes les guérisons, car elle amène une prise de conscience qui nous rapproche de la maîtrise. Nous réalisons alors que nous sommes liés à notre environnement, que nous ne fonctionnons pas en vase clos.
Bourreau et victime
Cette vision de la vie souligne l’importance de rééduquer les êtres sur le concept de bourreau et de victime, si largement implanté dans les consciences populaires. Les victimes d’aujourd’hui étaient les bourreaux d’hier, et l’inverse est aussi vrai.
J’ai toujours ressenti que j’avais côtoyé le Maître Jésus lors de son incarnation 2000 ans passés. Je croyais avoir été un de ses fidèles admirateurs, puisque mon lien avec lui est intense et amoureux. Quand j’ai revisité l’une de mes vies antérieures, je me suis vu en soldat romain participant aux dernières scènes de sa vie, désireux « d’éteindre ce trop-plein d’amour » qui nous paraissait insupportable à cette époque. Quand j’ai revisité cette incarnation, la honte ressentie était énorme et je n’osais pas la contempler. J’ai plutôt cherché à « me racheter » pour compenser ce fardeau que je portais.
Un jour, j’ai reçu un message du Maître Jésus qui me disait qu’il avait fallu des êtres pour jouer tous les rôles de la scène finale pour qu’elle ait lieu. Il m’expliquait que dans l’incarnation de cette époque, j’avais eu une enfance difficile alors que mon père m’avait éduqué à travers la violence. De voir l’amour qui se dégageait de son regard était insupportable à mes yeux et il me fallait « le détruire ».
Quand j’ai contacté cette honte ressentie, j’ai ensuite eu accès au scénario plus global qui me permettait de comprendre mon propre cycle bourreau-victime. Ce faisant, j’ai pu apporter un autre regard sur les « gestes posés ». Sans les cautionner, j’ai compris qu’ils ont servi mon évolution. Ils m’ont permis de comprendre la souffrance humaine et d’ouvrir mon cœur à la compassion, en débutant par celle envers moi.
Les expériences
Si je vous partage ceci, c’est que je constate que plusieurs personnes résistent à l’idée d’imaginer leur parcours parsemé de quelques expériences « moins nobles ». Ils acceptent généralement l’idée de « pardonner aux autres », mais ils ne peuvent s’imaginer avoir agi comme « ces autres » dans un autre temps.
Au cours de ces centaines d’incarnations, j’ai compris que nous avons tout expérimenté, de la prostituée au tenancier, du voleur au volé, du violeur au violé, de l’abuseur à l’abusé, du tueur au tué. Nous ne pouvons pas à la fois perdre le souvenir de qui nous sommes et nous comporter comme si nous ne l’avions jamais fait. En ayant oublié nos origines, nous avons ouvert la porte aux expériences qui viendraient concrétiser cela en nous faisant agir comme si nous étions séparés les uns les autres, séparés de l’amour. Ce concept de séparation n’est pas que théorique, il est associé à un vécu très concret.
Plusieurs personnes que je rencontre vivent un choc en apprenant certaines expériences passées. Mais ils constatent en même temps qu’ils sont coincés dans leur vie actuelle, limités par une perte de pouvoir dont ils ne comprennent pas la source. Ils souhaitent avancer, mais ne se le permettent pas. Pourquoi? Parce qu’ils croient ne pas y avoir droit, ne pas le mériter. Leurs mémoires inconscientes leur disent qu’ils n’ont pas suffisamment « payé » la dette karmique accumulée, et ainsi, ils sabotent leurs grands idéaux.
Au cours de ma pratique d’accompagnement, j’ai vu des gens me présenter une dimension très petite et impuissante d’eux-mêmes, victimes des autres et de leur environnement. En me connectant à leurs vies passées, j’ai été étonné du contraste qu’on me présentait. Je les voyais tout puissants, souvent présentés dans des uniformes guerriers, convaincus alors que la vérité consistait à dominer le monde et les autres autour. Une fois retournés à leur lumière, ils ont eu peur de leur pouvoir, craignant de mal l’utiliser de nouveau. Par la suite, ils préfèreront inconsciemment être victimes, pour s’éviter le risque de mal utiliser leur potentiel créateur. Et que rencontrent-ils? Des êtres de pouvoir autour d’eux qui les dominent et envers lesquels ils réagissent. En des termes très concrets, nous dirons qu’ils jugent à l’extérieur ce qui, d’eux, cherche leur lumière.
Je le répète, il n’est pas nécessaire de visiter ses vies passées pour transformer une situation. Il suffit de se présenter en créateur responsable et d’observer ce que la vie nous montre. Dans l’exemple cité précédemment, en s’observant réagir aux « bourreaux » extérieurs, l’être est invité à prendre un certain recul pour comprendre qu’à travers eux, la vie lui présente un aspect de lui-même qu’il n’a pas pacifié. Il pourra alors soit se camper davantage sur ses positions et même rejoindre une association qui protège les victimes (ce que plusieurs font), ou dépasser son inconfort et embrasser totalement sa propre dimension « bourreau » pour la réintégrer en lui.
Les illusions
Tout comme la dimension incarnée, l’Âme humaine a aussi ses propres illusions. Je parle ici de la partie de nous qui se souvient de toutes ses incarnations passées, et non du principe féminin qui s’associe au principe masculin (duo Âme-Esprit) et qui représente ce que nous sommes dans notre forme absolue (voir autre texte sur le sujet). Et l’une de ces principales illusions est associée au concept d’endettement karmique.
Nous avons déjà vu ensemble que le karma est créé par une fermeture à l’amour (voir Le karma et les mémoires cellulaires), et non par l’expérience vécue en tant que telle (ni par un dieu punisseur qui souhaite nous voir payer pour notre inexpérience). En d’autres termes, le geste posé, peu importe ce qu’il est, n’engendre pas le karma. C’est la honte ressentie qui en est à l’origine. Le concept de « punition cosmique » associé au karma est lié au fait que l’Âme humaine s’imagine que pour pacifier une expérience vécue qui engendre de la culpabilité, elle doit expérimenter ce qu’elle a fait vivre à l’autre. Elle se dit qu’ainsi, elle ne le fera plus, car elle comprendra la souffrance qu’elle a créée.
Dès qu’un Être élève son regard sur un geste posé, peu importe ce qu’il est, il s’ouvre à l’amour, cette énergie inconditionnelle qui nourrit et enveloppe toutes les formes de vie. L’amour est porteur de paix et d’apprentissages, et il permet à l’être de comprendre les limites qu’il rencontrait lorsqu’il a posé son geste. Il sait que son état d’esprit était limité à ce moment et il comprend aussi ce que l’autre a vécu, sans avoir besoin d’en faire l’expérience.
Le problème est que souvent, à partir de ce regard plus vaste, l’être jugera le geste qu’il a posé lorsque sa conscience était limitée et il n’arrivera pas à se pardonner. Il agira alors en tortionnaire envers lui-même, s’imposant un parcours karmique qui se déclenchera dans ses prochaines incarnations.
J’aime bien rappeler aux êtres que le Maître Ramtha a ascensionné dans la même incarnation qu’il a été un guerrier vengeur (lire Le Livre Blanc, de Ramtha). Il a traversé plusieurs étapes évolutives pour comprendre et s’ouvrir réellement à l’amour, et ce dans une seule et même incarnation (il n’en a eu qu’une seule). Il est la preuve vivante que le karma n’est pas une loi universelle. Il est engendré par la honte.
L’apprentissage
Imaginez que vous faites partie d’une troupe de théâtre et que vous préparez un spectacle depuis maintenant quelques mois. Vous arrivez à votre but, la première du spectacle aura lieu très bientôt. À un moment, vous constatez que vous aurez besoin d’environ 10 représentations pour bien roder votre spectacle. Selon ces observations, c’est à partir de la 11e représentation que la pièce de théâtre sera parfaite. Vous dites alors à vos amis de ne venir qu’à ce moment, afin de leur éviter les déceptions.
Sachant cela, une idée de génie vous vient à l’esprit. Pourquoi ne pas simplement annuler les 10 premières représentations? De toute manière, elles seront imparfaites, alors pourquoi les présenter? Commençons à la 11e et oublions le rodage. Ainsi, il n’y aura plus aucun faux pas, aucune erreur de parcours, tout sera impeccable…
Cette analogie incongrue représente l’image idyllique que plusieurs entretiennent envers leurs vies passées. Certains me disent: « mais n’ai-je été qu’un personnage sombre dans mes vies passées »? La réponse est assurément non. Mais ce ne sont que les personnages sombres que les êtres décident de priver de leur amour, sous prétexte qu’ils n’en sont pas dignes.
Sur environ 650 incarnations, j’ai peut-être eu cinq expériences où mon état de séparation m’a amené à poser des gestes que je considèrerais aujourd’hui comme archaïques et répréhensifs, ce qui correspond à moins d’un pour cent. Mais si je prive ces personnages du passé de ma lumière parce qu’ils n’en sont pas dignes, je les condamne à une forme « d’errance perpétuelle » jusqu’à ce que je choisisse de les réintégrer en mon cœur sacré.
Il est facile d’aimer la Mère Theresa en soi. Mais qu’en est-il d’une expérience moins lumineuse? Ces personnages ainsi privés d’amour n’ont alors d’autre choix que d’errer « sans domicile fixe », jusqu’à ce que nous choisissions de le réintégrer. Et c’est via les corps mental et émotionnel qu’ils seront stockés, dans l’ombre de nous-mêmes. Ils chercheront par la suite à se manifester en reproduisant dans la matière des expériences correspondant aux jugements qui ont été émis envers eux. Et c’est en observant ce qui nous fait réagir que nous comprenons ce qui, de nous, n’a pas été pacifié.
La période que nous traversons actuellement est particulièrement intense au niveau des mémoires résiduelles en chacun qui cherchent le chemin de l’amour. Tout sur Terre recherche l’amour, et les mémoires n’en font pas exception. Il est important de cultiver sa lumière, certes. Car c’est à partir d’elle que nous pouvons incarner l’Être véritable en nous. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des ombres qui sont soulevées au passage.
Aujourd’hui, à partir de notre lumière, nous reconnaissons notre part d’ombre. Dans la matière, elle participe à construire ce que nous sommes devenus, un être plus sensible aux autres et ouvert à l’amour véritable. Nous ne cherchons plus à nous débarrasser des éléments qui génèrent de la honte, nous nous en servons plutôt pour évoluer vers une nouvelle qualité d’amour, tant envers nous-mêmes qu’envers les autres. Ces éléments nous construisent, ils nous rendent plus humains, et par le fait même, nous éveillent au divin en nous. Car comment rencontrer véritablement Dieu, si nous refusons sa dimension incarnée. Nous serions alors incohérents envers le choix fondamental de notre Âme.
La guérison concrète
Maintenant, qu’en est-il du processus de guérison en tant que tel? Car une fois enclin à accepter une part d’ombre en soi que la vie nous présente, comment la pacifier? Comment guérir concrètement ce qui cherche notre lumière?
Dans ma vie personnelle, il y a des êtres envers qui j’ai plus naturellement envie de me confier qu’à d’autres. Pourquoi? Parce qu’ils savent écouter. Ils me permettent de m’exprimer, sans entrer dans la recherche d’une solution. Ils savent que la première étape vers toute forme de libération est de permettre à l’autre d’être accueilli inconditionnellement.
Si je ressens une solitude et une forme d’isolement dans ma vie, je n’ai pas envie que l’on tente de me convaincre que je suis entouré de gens qui m’aiment. Je le sais. Mais de mon point de vue, au moment où je ressens cette émotion intense, j’ai besoin d’être entendu. Autrement, l’émotion n’est pas embrassée et le malaise s’amplifie.
Je n’émets ici aucun jugement envers le manque d’écoute, car je comprends que certains êtres n’ont pas éveillé cette qualité en eux. Et souvent, le malaise qui leur est présenté extérieurement éveille leur propre malaise intérieur, ce qui fait en sorte qu’ils veulent « éteindre » celui de l’autre, pour ne plus ressentir le leur. Ils chercheront donc des solutions, au lieu d’accueillir totalement ce qui est.
Les gens envers qui j’ai envie de me confier sont capables d’écoute empathique, sans pitié, et savent accueillir d’abord. En recevant totalement ce qui leur est présenté, ils permettent une véritable libération énergétique, ce qui amène les solutions à se présenter par la suite. Mais ils ne s’en servent pas pour « éteindre » le malaise ressenti. Ils comprennent et respectent les étapes du parcours de libération.
Chez un thérapeute, l’une des principales qualités aussi recherchées est celle de savoir écouter, le plus neutre possible. Cela permet à l’être de se sentir accueilli et accepté, ce qui permet à l’amour de circuler. C’est la première étape, et possiblement la plus importante, vers la guérison concrète.
S’il en est ainsi pour une relation extérieure de partage entre deux êtres, que ce soit dans une dimension d’amitié ou de rencontre thérapeutique, il en est de même pour le lien qui unit les corps énergétiques entre eux. Ils ont besoin d’être entendus. En d’autres termes, la plus fondamentale des qualités qui est requise pour permettre aux corps mental et émotionnel de se libérer est de savoir les écouter, pleinement, totalement et inconditionnellement.
Pour ces dimensions de notre être, nous sommes l’ami fidèle qu’elles attendent, le confident, leur thérapeute. Quand les corps mental et émotionnel peuvent s’exprimer totalement sans que nous tentions de les transformer, de changer ce qu’ils portent, ils se libèreront. C’est un processus qui fonctionne de par lui-même, nous n’avons rien d’autre à faire qu’à y être pleinement présents. La qualité de notre présence permettra une véritable libération, complète et durable, dans la mesure où l’accueil est inconditionnel.
L’enfant
Imaginez qu’un enfant en difficulté vienne cogner à votre porte. Il demande votre aide, il est affamé, mal vêtu et mal odorant. Vous êtes ravi de pouvoir l’aider, mais vous lui dites auparavant: « cher enfant, je serai heureux de t’offrir les vivres et le gîte, mais avant, je vais te demander d’aller te nourrir, de changer tes vêtements, de te laver. Lorsque tu seras plus présentable, reviens me voir et je t’accueillerai avec joie ».
Cette analogie représente l’approche la plus fréquemment utilisée par les gens qui sont en présence d’aspects d’eux moins « présentables ». Ils veulent les changer avant de les accepter. Ils oublient du même coup que c’est leur propre ouverture à l’amour qui permettra à ces dimensions plus fragiles de leur être de guérir.
Je vois souvent des gens entrer en lien avec leurs mémoires comme s’ils devaient les rééduquer, une forme de conditionnement inversé. Ils s’imaginent qu’ils doivent se convaincre qu’ils sont capables de réaliser un projet, pour compenser la sensation d’impuissance ressentie. Ils se voient grands et sûrs d’eux pour camoufler leur manque d’estime personnel et de confiance en eux. Ils s’imaginent riches pour ne pas ressentir leur pauvreté et la honte qu’elle génère.
Les exemples de ces fonctionnements sont nombreux et ils ont tous comme point commun une base de déni. On refuse une situation parce qu’on craint qu’elle ne dégénère, qu’elle ne vienne occuper tout l’espace. Paradoxalement, c’est précisément l’inverse qui se produit. Plus on cherche à éteindre une sensation, plus elle prend de l’ampleur, car elle veut être entendue. Et plus on l’accueille inconditionnellement, plus elle s’allège.
Grand frère, grande sœur
J’aime beaucoup l’image du grand frère et de la grande sœur pour symboliser ce concept. Comme eux, sommes-nous capables d’agir avec compassion lorsque nous rencontrons nos limites, notre impuissance? Comme un grand frère ou une grande sœur, pouvons-nous accueillir totalement notre vulnérabilité dans le processus de guérison?
Quand un enfant pleure parce qu’il expérimente l’abandon d’un ami, allons-nous banaliser son expérience, sous prétexte qu’elle ne correspond pas à la réalité d’un adulte? Si nous tentons de le convaincre qu’il est heureux pour ne pas entendre sa tristesse, nous ne l’accompagnons pas vers sa libération. Au contraire, nous nions sa réalité et lui suggérons en contrepartie qu’il sera aimé et reconnu uniquement s’il est heureux. Il se créera alors une carapace, une façade de joie, pour s’assurer d’être aimé, et il se videra intérieurement.
Nous sommes notre propre sauveur, le grand frère et la grande sœur que nous recherchons tous. Nous avons le pouvoir de « nous ramener à la maison ». Nous n’attendons personne, tout est déjà en nous. Bien sûr, l’aide est toujours disponible. Mais en vérité, toute forme d’accompagnement est rendue possible par l’ouverture d’un être à accueillir sa propre dimension divine. Celle-ci se manifestera alors via une aide en apparence extérieure, mais qui sera inspirée par le divin en soi.
Je suis toujours étonné de constater que les gens que je rencontre en individuel me parlent aussi via leur dimension subtile. Je n’entends pas leurs mots, mais je ressens qu’une double communication s’opère. J’entends ce que les êtres me partagent via la parole, mais en parallèle, je ressens une autre dimension d’eux qui dirige la rencontre et propose les solutions. Je n’ai qu’à y être disponible.
Chacun de nous possède son propre « livre de recettes » pour solutionner ses problématiques, totalement adapté à sa réalité et orienté vers sa propre résolution. Ces « informations » sont disponibles, « flottantes » dans l’aura de chaque être. L’aide extérieure ne vise qu’à la recueillir pour nous la présenter. Elle est déjà là, latente en chacun, n’attendant que de s’exprimer et d’être entendu.
Rien n’existe vraiment à l’extérieur de nous. Nous sommes au centre de notre propre univers. Tout part de nous, tout revient à nous.
Loin d’être nombriliste comme énoncé, cela suggère plutôt que tout à l’extérieur vise à nous faire grandir vers une qualité d’amour jamais atteinte jusqu’à maintenant sur Terre. Jamais auparavant, l’amour n’avait été aussi loin. Jamais auparavant, il n’avait été expérimenté avec autant d’intensité.
Le défi pour nous tous est de permettre à l’amour de circuler là où en apparence il semble s’être retiré. L’univers ne peut accomplir ce grand plan sans nous, car nous sommes les « mains et le cœur de Dieu » sur Terre. Sans nous, l’amour ne peut grandir.
Nous sommes notre propre sauveur, celui que nous prions tous. Ne l’attendons plus, il est parmi nous, en tant que nous.
Je suis ravi d’avoir pu partager cet enseignement avec vous tous.
Salutations sincères
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
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Écrit le 8 septembre 2013, par Simon Leclerc (www.psychologiedelame.com)
Vous pouvez partager librement ce message à la condition d’en conserver l’intégralité, sans rien modifier ni enlever, y compris sa provenance et ces quelques lignes. Merci
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Accompagnement individuel
Comme vous le savez, mon approche d’accompagnement individuel a beaucoup évolué depuis le passage du 21 décembre 2012. Les inspirations sont plus concrètes et les interventions plus applicables, pour des changements palpables. Si vous souhaitez que je vous accompagne pour une rencontre individuelle, je vous invite à visiter cette page pour les détails. Les rencontres individuelles peuvent se faire sur place chez moi (à Ste-Adèle dans les Laurentides), ou à distance via Skype ou le téléphone : http://www.psychologiedelame.com/rencontres.html