L’omniprésence de Dieu, énergie universelle.

Transmis par Joeliah le 6 - octobre - 2011

A l’heure où le silence et la nuit s’étendent sur la terre, quand tout repose dans les demeures humaines, si nous portons nos regards vers l’infini des cieux, nous le verrons parsemé de feux innombrables. Des astres radieux, des soleils éblouissants, suivis de leurs cortèges de planètes, évoluent par milliers dans les profondeurs. Jusque dans des régions les plus reculées, des groupes stellaires se déploient comme des écharpes lumineuses. En vain le télescope sonde les cieux, nulle part il ne trouve de bornes à l’univers ; partout les mondes succèdent aux mondes, les soleils aux soleils ; partout des légions d’astres se multiplient au point de se confondre en une brillante poussière dans les abîmes sans fond de l’espace.

Quelle parole humaine pourrait vous décrire, merveilleux diamants de l’écrin céleste ?
Sirius, vingt fois plus grand que notre Soleil, lui-même égal à plus d’un million de globes terrestres réunis ; Aldébaran, Véga, Procyon, soleils roses, bleus, écarlates, astres d’opale et de saphir, qui déversez dans l’étendue vos rayons multicolores, rayons qui, malgré une vitesse de soixante dix mille lieues par seconde, n’arrivent à nous qu’après des centaines et des milliers d’années ! Et vous, nébuleuses lointaines, qui enfantez des soleils, univers en formation, tremblantes étoiles à peine perceptibles, qui êtes des foyers gigantesques de chaleur, de lumière, d’électricité et de vie, mondes étincelants, sphères immenses ! et vous, peuples innombrables, races, humanités sidérales qui les habitez ! Notre faible voix s’essaye vainement à proclamer votre splendeur ; impuissante, elle se tait, tandis que notre regard ébloui contemple le défilé des astres.

Et lorsque ce regard abandonne les vertigineux espaces pour observer les mondes plus voisins, les sphères, filles du Soleil, qui gravitent comme nous autour du foyer commun, qu’observe-t-il à leur surface ?
Des continents et des mers, des monts et des plaines, d’épais nuages chassés par les vents, des neiges et des bancs de glace accumulés autour des pôles. Nous apprenons que ces mondes possèdent de l’air, de l’eau, de la chaleur, de la lumière, des saisons, des climats, des jours, des nuits, en un mot toutes les conditions de la vie terrestre, ce qui nous permet de voir en eux le séjour d’autres familles humaines, de croire, avec la science, qu’ils sont habités, l’ont été ou le seront un jour.

Tout cela, astres flamboyants, chefs de systèmes, planètes secondaires, satellites, comètes vagabondes, tout cela, suspendu dans le vide, s’agite, s’éloigne, se rapproche, parcourt des orbes déterminés, emporté par des vitesse effrayantes à travers les régions sans fin de l’immensité.

Partout le mouvement, l’activité, la vie se manifestent dans le spectacle de l’univers, peuplé de mondes innombrables, roulant sans repos dans la profondeur des cieux.

Une loi règle cette circulation formidable, la loi universelle de gravitation.
Elle seule soutient, fait mouvoir les corps célestes, dirige autour des soleils lumineux les planètes obéissantes. Cette loi régit tout dans la nature, depuis l’atome jusqu’à l’astre. La même force qui, sous le nom d’attraction, retient les mondes dans leurs orbes, sous celui de cohésion, groupe les molécules et préside à la formation des corps chimiques.

Si, après ce regard rapide jeté sur les cieux, nous comparions la terre que nous habitons aux puissants soleils qui se balancent dans l’éther, auprès d’eux, elle nous paraîtrait à peine comme un grain de sable, comme un atome flottant dans l’infini. La terre est l’un des plus petit astre du ciel.
Et cependant quelle harmonie dans sa forme, quelle variété dans sa parure ! Voyez ses continents découpés, ses péninsules effilées et les guirlandes d’îles qui les entourent ;  voyez ses mers imposantes, ses lacs, ses forêts, ses végétaux, depuis le cèdre qui se dresse au flanc des monts jusqu’à l’humble fleur à demi cachée dans la verdure ; énumérez les êtres vivants qui la peuplent : oiseaux, insectes, plantes et vous reconnaîtrez que chacune de ces choses est une oeuvre admirable, une merveille d’art et de précision.

Et le corps humain, n’est-il pas un vivant laboratoire, un instrument dont le mécanisme touche à la perfection ?
Etudions en lui la circulation du sang, cet ensemble de valvules et de soupapes semblables à celles d’une machine à vapeur.
Examinons la structure de l’oeil, cet appareil si compliqué qu’il surpasse tout ce que l’industrie de l’homme peut rêver ;

la construction de l’oreille, si admirablement disposée pour recueillir les ondes sonores ;
le cerveau, dont les circonvolutions internes ressemblent à l’épanouissement d’une fleur.

Considérons tout cela ; puis, quittant le monde visible, descendons plus bas dans l’échelle des êtres, pénétrons dans ces domaines que le microscope nous révèle ; observons ce fourmillement d’espèces et de races qui confond la pensée.

Chaque goutte d’eau, chaque grain de poussière est un monde, et les infiniment petits qui le peuplent sont gouvernés par des lois aussi précises que les géants de l’espace. Tout est plein d’êtres, d’embryons, de germes. Des millions d’infusoires s’agitent dans les gouttes de notre sang, dans les cellules des corps organisés. L’aile d’une mouche, le moindre atome de matière, sont peuplés de légions de parasites. Et tous ces animalcules sont pourvus d’appareils de mouvement, de systèmes nerveux, d’organes de sensibilité qui en font des êtres complets, armés pour la lutte et les nécessités de l’existence. Jusqu’au sein de l’Océan, à des profondeurs de huit mille mètres, vivent des êtres frêles, délicats, phosphorescents, qui fabriquent de la lumière et ont des yeux pour la voir.

Ainsi, dans tous les milieux, une fécondité sans bornes préside à la formation des êtres.
La nature est dans un enfantement perpétuel. De même que l’épi est en germe dans la graine, le chêne dans le gland et la rose dans son bouton, ainsi des genèses de monde s’élaborent dans la profondeur des cieux étoilés.

Partout la vie engendre la vie.
D’échelons en échelons, d’espèces en espèces, par un enchaînement continu, elle s’élève des organismes les plus simples, les plus rudimentaires, jusqu’à l’être pensant et conscient, en un mot jusqu’à l’homme.

Une puissante unité régit le monde. Une seule substance, l’énergie universelle, constitue dans ses transformations infinies l’innombrable variété des corps. Cet élément vibre sous l’action des forces cosmiques. Suivant la vitesse et le nombre de ses vibrations, il produit la chaleur, la lumière, l’électricité ou l’énergie magnétique. Que ces vibrations se condensent, et aussitôt les corps apparaissent.

Et toutes ces formes se relient, toutes ces forces s’équilibrent, se marient en de perpétuels échanges, dans une étroite solidarité. Du minéral à la plante, de la plante à l’animal et à l’homme, de l’homme aux êtres supérieurs, l’affinage de la matière, l’ascension de la force et de la pensée se produisent sur un rythme harmonique. Une loi souveraine règle sur un plan uniforme les manifestations de la vie, tandis qu’un lien invisible rattache tous les univers et toutes les âmes.

Du travail des êtres et des choses, une aspiration se dégage, l’aspiration vers l’infini, vers le parfait.
Tous les effets, divergents en apparence, convergent, en réalité, vers un même centre, toutes les fins se coordonnent, forment un ensemble, évoluent vers un même but : Dieu !

Dieu, centre de toute activité, fin dernière de toute pensée et de tout amour.

Léon Denis