Aujourd’hui, 2 décembre, l’Assemblée française vient d’adopter in extenso le texte élaboré par le Sénat sur la taxe des « ensemenciers » ! Ceux qui récoltent les graines sur leurs propres récoltes pour les ressemer (des graines qu’ils ont déjà payé) devront payer une taxe aux ensemenciers, ceux qui ‘fabriquent’ des graines spéciales ! Encore une façon de taxer les paysans…
Mais au fait… les ensemenciers payent-ils une redevance à la Vie ?
Cela me rappelle un article de Dominique Guillet de Kokopelli :
Quelles semences pour nourrir les peuples ?
La semence, c’est le début de la chaîne alimentaire. Celui qui contrôle la semence, contrôle la chaîne alimentaire et donc contrôle les peuples.
Pendant 12 000 ans, au moins, les paysans et les paysannes du monde entier ont produit leurs propres semences, ont amélioré, sélectionné et créé de nouvelles variétés de céréales, de légumes, de fruits et de plantes à fibres. Qui plus est, les agricultures paysannes étaient des agricultures respectueuses de la Terre Mère. Dans les temps anciens, on ne parlait pas de “protection de ressources génétiques” et “d’agriculture durable” : on savait intimement qu’une civilisation qui perd ses semences et qui détruit ses sols est une civilisation qui est en train de mourir.
Depuis plus d’un siècle, les promoteurs de l’agriculture moderne occidentale, soutenus par les puissances financières de la pétrochimie, se sont acharnés à détruire les semences paysannes et les variétés traditionnelles tout en détruisant les sols en les asphyxiant de poisons violents. L’agrochimie a volé leur terre aux paysans et elle prospère au détriment de l’humanité et de la planète. Le secret de cette réussite est très simple, c’est un véritable tour de prestidigitation. Depuis 1900, l’agriculture moderne a créé des variétés hautement susceptibles à une pléthore de parasites et de maladies (tout en prétendant, bien sûr, le contraire) et qui nécessitent, dans le champ, le recours à une chimie très lourde.