Il y a des gens formidables partout.

Transmis par Joeliah le 25 - décembre - 2011

C’est une bien belle histoire de Noël qui s’est joué mardi. Ce jour-là, un jeune couple originaire de Fréjus avait décidé d’emmener toute la petite famille en promenade, à Vidauban. « Nous voulions voir la crèche de l’église, se souvient Béatrice, la maman.On nous avait dit qu’elle valait vraiment le détour. »

C’est ainsi qu’en début d’après-midi, toute la tribu se retrouve dans la voiture familiale, en direction du petit village. Dans la famille, il y a Michel, le papa ; Enzo, le petit dernier, âgé de 3 ans et demi, ainsi que ses deux grandes sœurs, Laura, 9 ans, et Anaïs, 10 ans. Pour cette dernière, l’excursion revêt une dimension toute particulière. Tétraplégique, elle est clouée dans un fauteuil roulant et ne peut s’exprimer.

En arrivant, la famille entre dans un café, histoire de se réchauffer un peu avant la visite à la chapelle.

« Suivez-nous au poste »

En sortant de l’établissement, le groupe est accosté par deux agents de la police municipale. « Ils nous ont demandé de les suivre au poste, se souvient Béatrice. Nous ne comprenions pas ce qui se passait, c’était très bizarre. On se demandait ce qu’on avait bien pu faire de mal. Enzo a eu peur, il a même un peu pleuré », explique-t-elle.

Arrivés au poste, c’est en réalité une bonne surprise qui attend les Aglio. Les policiers leur tendent non pas une contravention mais une énorme dinde de Noël, accompagnée de fois gras !

« Nous avions ces provisions et nous voulions les offrir à quelqu’un », raconte Philippe Lacaze, le directeur de la police municipale de Vidauban. « Quand nous avons vu cette famille sympathique, nous n’avons pas hésité une seconde. Ces parents semblaient si méritants. Ce geste vient du cœur, sans aucun calcul », explique-t-il.

Pour Robert Connan, le grand père de la famille, cette anecdote est bien la preuve que, dans la police, on a du cœur : 
a« Dans l’esprit de beaucoup, la police a une image négative et n’est là que pour mettre des prunes. Et bien non ! Il y a des gens formidables parmi les forces de l’ordre. »

« Même pas vu la crèche ! »

En fin d’après midi, c’est donc avec un passager de plus (dans le coffre, celui-là) que la famille est repartie, ravie, vers Fréjus. « Le comble dans cette aventure, c’est que, au final, nous n’avons même pas vu la crèche de l’église », ironise Béatrice.

Grégory Parigi  pour Varmatin.com 25/12/2011