Le changement d’état de la matière.

Transmis par Joeliah le 18 - mars - 2012

Tout comme l’eau peut être emprisonnée sous la forme d’un glaçon, puis être fluide en se réchauffant, et en mouvement et enfin s’évaporer en fin nuage de vapeur, l’énergie est ainsi en perpétuelle transformation… la vie, la mort, tout est changement d’État, loin de l’anéantissement, c’est une restructuration libre et éternelle provoquée par la différence de variation de l’amour.

Appolonius de Thyane l’expliquait déjà, il y a plus de 2000 ans ainsi :

Personne ne meurt, si ce n’est en apparence, de même que personne ne naît, si ce n’est en apparence. En effet, le passage de l’essence à la substance, voilà ce qu’on appelle naître, et ce qu’on appelle mourir, c’est au contraire le passage de la substance à l’essence.

Rien ne naît, rien ne meurt en réalité mais tout paraît d’abord pour devenir ensuite invisible ; le premier effet est produit par la densité de la matière, le second par la subtilité de l’essence qui reste toujours la même, mais qui est tantôt en mouvement, tantôt en repos.

Elle a cela de propre, dans son changement d’état, que ce changement ne vient pas de l’extérieur : le tout se subdivise en ses parties, ou les parties se réunissent en un tout ; l’ensemble est toujours un.

Quelqu’un dira peut-être : Qu’est-ce qu’une chose qui est tantôt visible, tantôt invisible, qui se compose des mêmes éléments ou d’éléments différents ?
On peut répondre : telle est la nature des choses ici-bas que, lorsqu’elles sont massées, elles paraissent à cause de la résistance de leurs masses au contraire, quand elles sont espacées, leur subtilité les rend invisibles.

La matière est nécessairement renfermée ou répandue hors du vase éternel qui la contient, mais elle ne naît ni ne meurt.

Les parents, sont les moyens et non les causes de la naissance des enfants, comme la terre fait sortir de son sein les plantes, mais ne les produit pas.

Ce ne sont pas les individus visibles qui se modifient, c’est la substance universelle qui se modifie en chacun d’eux. »

APOLLONIUS DE THYANE : lettre à Valérius. (Contemporain de Jésus-Christ)

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