Voici une des dernières neiges abondantes qui s’accole à tout sur son passage comme pour figer un instant la magnificence de cet hiver duveteux qui tire de l’aile.

Les clôtures, les arbres, les toitures font bonne figure avec ce beau coton blanc délicatement posé sur eux leur donnant un panache royal presque magique.

Les oiseaux, les écureuils s’amusent à y gambader s’y baignant à corps perdus, oubliant un instant leur guet tant assidu.

Les passants les yeux accrochés à cette beauté absorbant goulûment la volupté de cette blancheur avant que le soleil ne la dévore de son regard chaleureux.
Toute cette beauté fait oublier un instant les rigueurs de cette saison que beaucoup de gens fuient comme un désespoir glacé planté dans leur âme.
Oui j’aime l’été avec sa vie qui chante, qui foisonne, nous caressant de ses délectables couleurs, odeurs et saveurs.
Mais l’hiver sait tirer son blason lorsqu’il joue à l’artiste et touche nos coeurs d’enfants.
L’automne aux mille couleurs, se chamaillant à garder près de nous le soleil qui s’esquisse derrière un décor rougissant de solitude.
Et le printemps, doux printemps qui nous appelle à l’aventure d’un renouveau, à la sève qui monte vers le ciel comme Dieu qui bénie la vie à s’élancer vers lui.
Bientôt les cloches annonceront Pâques qui viendra nous ravir de sa Lumière annonçant la Résurrection de la Vie, cette magnifique force qui s’est endormie un instant pour renaître encore plus radieuse.

Line Perséïdes. 2012
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