La révérence de l’été

Transmis par Joeliah le 7 - octobre - 2012

Septembre s’égraine, encore une fois l’été a tiré sa révérence, nous laissant de doux souvenirs, des images encore tremblantes de vécu qui dansent dans nos têtes afin de nous faire oublier le froid qui préparent ses valises. Les entrepôts sont remplis de légumes et fruits juteux qui nous amèneront du soleil sur notre table durant la rigueur de l’hiver. Mais l’automne ébahie encore l’oeil, les rouges vifs, les orangés et jaunes doré ou se découpe encore un brin de verdure affiché ci et là décorent cette grande mosaïque artisanale.

Le soleil perce le ciel de ses rayons encore vivifiant et vient danser entre les bras des arbres, les caressant d’une douce chaleur afin qu’ils soient en mesure d’affronter la grisaille. Les animaux de la forêt s’endormiront pour une longue période, figés dans leur tanière le temps s’arrêtera presque pour eux. Le vent s’amuse à faire valser les feuilles, le bal des couleurs commence et s’achèvera lorsque le rideau blanc de la finale tombera.

Dans les mangeoires les oiseaux se gavent de victuailles et gardent quelques moments pour jouer sur un rayon d’or. Les fleurs courbent la tête et remettent à la terre leurs précieuses semences afin que de nouvelles pousses naissent le printemps prochain pour parer de leurs bijoux ce magnifique été qui transformera le visage de la Nature. Cette grande dame qui a tant donné en nourriture et en beauté se cachera sous ses draps blancs en toute grâce pour un repos bien mérité!

À chaque saison ses attributs, ses espoirs, ses pastelles, ses finesses, ses dentelles mais rien de tel que de regarder de plus près tout ce qui défile sous nos yeux fermés par la routine et l’empressement.

Savourer chacune des parcelles de beauté, humer à pleins poumons les odeurs, rester muet, admiratif devant la collectivité d’artistes du ciel qui travaillent sans relâche afin d’égayer notre oeil et notre palais.

Oui la Nature est belle dans son ensemble, simple et très complexe à la fois, forte mais d’un équilibre fragile, dure par moment mais si douce pour ses créatures, révélatrice ou cachotière mais c’est à nous d’arrêter un moment, de contempler, respirer, toucher toute cette beauté là à notre portée.

Pourquoi rêver d’être à des milliers de kilomètres, tout est là derrière notre porte, se faufilant même par le trou de la serrure pour nous inviter à lui ouvrir afin d’entrer dans la danse.

Line du Québec – 30 septembre 2012