Liliya Reshetnyak aime vivre dans son monde de bisounours (et moi aussi ! ).
J’ai entendu beaucoup de choses ces dernières semaines. La plus importante a été que je ne parle pas assez de ce que je fais. Et ça m’a fait réfléchir, non seulement à ma résistance à l’idée d’être ma propre commerciale, mais aussi au fait qu’il va vraiment falloir que j’apprenne à l’être. Parce que mine de rien, j’ai une entreprise à faire vivre.
Grâce à ça, oui, bien sûr, je ne peux ni juger ni condamner qui que ce soit pendant plus d’une minute et ça peut paraître un peu utopiste. Mais honnêtement, ça fait partie de ce que je suis, et je ne vais plus jamais étouffer ou cacher ça juste pour faire plaisir. J’aime voir le monde comme ça. Et ça veut dire qu’avec moi vous êtes parfaitement libres d’être qui vous êtes. Et avec le temps, tout ce qui vous empêche d’être vous-mêmes dans le quotidien va partir et vous libérer complètement.Est-ce que vous pensez qu’avoir cette façon de voir les autres aurait été possible sans l’avoir pour moi même ? Non. Et je peux vous garantir que ce chemin passe par une forêt vierge où on est obligé d’affronter toutes nos croyances, peurs, émotions, erreurs, toutes nos ombres, tous nos démons. Ça se fait sans relâche, sans répit, 100% du temps, sans jamais se chercher d’excuses, avec une honnêteté envers soi même de plus en plus radicale, en s’observant constamment, en apprenant de chaque situation et de chaque personne, en prenant toujours, toujours, toujours la responsabilité a 100% de toutes nos réactions et expériences. Combat ? Oui, peut être. Mais je le fais parce que chaque pas en avant apporte une récompense, la vie change, ce qui me paraissait miraculeux avant devient normal. C’est comme sortir la tête de l’eau boueuse de la vie qu’on n’aime pas, voir ce qui est possible à l’extérieur, et constater qu’on PEUT en effet complètement sortir de cette boue et vivre HEUREUX.
Du coup si par « monde des bisounours » on entend un monde où on fait tout pour être réellement, profondément et définitivement heureux, alors oui, je veux bien, et j’assume le fait que je ne m’arrêterai jamais. Pour les autres ça peut avoir l’air d’une prise de tête constante, d’un combat, mais pour moi c’est non seulement la seule chose que je puisse faire, mais c’est un plaisir réel à chaque instant. J’ai « perdu » trop de temps à vouloir désespérément me faire accepter et aimer et à négliger ce qui était vraiment important pour moi, et aujourd’hui je comprends que ce n’est pas ça la vraie vie. On peut prétendre tant qu’on veut, et honnêtement on le fait tous à des degrés différents, mais vivre une Vie Vraie, c’est connaître ces moments intenses de connexion totale à qui on est vraiment. Satprem a écrit qu’il y a des vies qui ne durent qu’un instant, tout le reste n’est qu’oubli.
Je vous invite à réfléchir: où plaçons nous nos priorités ? Pourquoi est-ce si difficile pour nous d’accepter que le véritable bien être n’est pas réservé aux contes de fées, et que ceux qui font tout pour le « trouver » ne sont ni perchés ni « prise de tête » ? Pourquoi donner autant de crédit et de lumière au fait que la vie soit difficile, et dépenser tant d’énergie pour éviter de regarder en face les vraies raisons de notre souffrance, qui sont à l’intérieur de nous ?
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