Sœur Emmanuelle : « Sur fond de douleurs et d’insatisfactions, il faut savoir apprécier et goûter les mille petits bonheurs très simples qui s’offrent dans le cours d’une journée, du matin au soir. Ils se présentent comme une éclaircie, comme des rayons de soleil perçant un ciel orageux.
Ce sont des bonheurs à regarder comme le sourire d’un enfant, le visage d’une personne aimée, les branches du figuier qui ploient sous le poids des fruits mûrs.
Des bonheurs à déguster comme la coupe de champagne et les profiteroles au chocolat qu’on m’a offertes le jour de mes 98 ans ; des bonheurs à partager comme une conversation profonde, une lecture agréable ou la rencontre d’un ami cher…
Je ne crois pas que nos mille petits bonheurs puissent totalement apaiser notre soif de bonheur, notre aspiration à une plénitude.
Dans nos mille petits bonheurs, il manque toujours quelque chose. Rien n’est parfait sur terre.
Nos mille petits bonheurs ont la fragilité des choses de ce monde.
Nos mille petits bonheurs ne résistent pas à l’usure du temps.
Nos mille petits bonheurs ne durent pas mais ils nous donnent la force d’affronter joyeusement les difficultés de l’existence… »