Reggie, le labrador adopté.

Transmis par Joeliah le 14 - juin - 2016

Je voulais adopter un chien, donc je suis allé au refuge. Là, j’ai rencontré Reggie, un labrador et je savais que je devais l’adopter.

Au bout des premières deux semaines, je me suis dit que le refuge s’est trompé en me confiant Reggie et ses affaires, car nous avons eu des débuts difficiles. Nous avons eu du mal à cohabiter.

Puis, un jour, j’ai vu une enveloppe scellée dans les affaires de Reggie. Je l’avais complètement oublié. Je l’ai pris et j’ai dit à Reggie: « Bon, j’espère que ton maître m’a donné des conseils. »

À qui adopte mon chien:

Eh bien, je ne peux pas dire que je suis très heureux que vous lisiez cette lettre, qui peut seulement être ouvert par le nouveau propriétaire de Reggie. Je ne suis même pas heureux de l’écrire. Si vous lisez cette lettre, cela signifie que je viens de déposer mon labrador au refuge. Il savait que quelque chose n’allait pas.

Alors laissez-moi vous parler de mon labrador, en espérant que cela vous aide à vous attacher l’un à l’autre.

Tout d’abord, il adore les balles de tennis. Plus il y en a, mieux c’est. Parfois, je me demande s’il est partie l’écureuil, vu la façon dont il les stocke. Il en a généralement deux dans sa bouche, et il tente d’en avoir un troisième. Mais il n’a pas encore réussi. Peu importe où vous les jeter, il va les chercher, donc faites attention – ne le faites pas près d’une route.

Ensuite, les ordres. Reggie connaît les plus basiques – « assis », « rester », « viens ». Il connaît aussi les gestes. Il réponde bien à « balle », « manger », « os », et « récompense. »

Il faut le nourrir deux fois par jour, à sept heures du matin, et à six heures du soir.

Il est vacciné. Attention, Reggie déteste le vétérinaire. Bonne courage pour le faire monter dans la voiture – je ne sais pas comment il sait lorsque vient l’heure d’aller chez le vétérinaire, mais il le sait.

Enfin, donnez-lui un peu de temps pour s’adapter. Pendant toute sa vie, ce n’était que lui et moi. Il était toujours avec moi, alors s’il vous plaît laissez lui vous accompagner partout. Il aime s’asseoir sur le siège arrière de la voiture, et il n’aboie pas. Il adore être entouré des gens.

Je dois partager un petit secret avec vous… son nom n’est pas Reggie. Il est très intelligent, donc il s’habituera à ce nom. Mais je ne sais pas pourquoi je ne pouvais pas donner son vrai nom au refuge. Mais si quelqu’un lit cette lettre, ça veut dire que vous êtes le nouveau propriétaire de mon chien, et vous devrait connaître son vrai nom. Son vrai nom est « Tank, » parce que c’est ce que je conduis.

J’ai précisé au refuge qu’ils ne pourraient pas faire adopter « Reggie » tant que mon supérieur hiérarchique ne l’aurait pas prévenu. Mes parents ne sont plus là, je n’ai pas de frères et sœurs, et je n’ai personne à qui laisser Tank… la seule chose que j’ai demandé à l’armée lors de mon déploiement en Irak, c’est qu’on avertisse le refuge, le cas échéant pour leur dire que Tank peut être mis en adoption. Et si vous lisez ces mots, mon officier supérieur a tenu parole.

Tank a été ma famille pendant 6 ans, presque aussi longtemps que mon temps dans l’armée. Et maintenant, j’espère que vous le traiterez comme un membre de votre famille et qu’il vous aimera comme il m’a aimé.

Si je dois abandonner Tank pour empêcher les terroristes de venir aux Etats-Unis, je suis content de le faire. C’est la preuve de ma dévotion et de mon amour. J’espère avoir fait honneur à Tank en servant mon pays.

Je pars au front ce soir et je dois encore déposer cette lettre au refuge. Je ne pense pas pouvoir dire adieu à Tank encore une fois. J’ai pleuré trop la première fois. Peut-être je vais jetez un coup d’œil à Tank et voir s’il a finalement réussi à faire rentrer cette troisième balle de tennis dans sa bouche.

Bonne chance avec Tank. Embrassez-le tous les soirs de ma part.

Merci,

Paul Mallory

J’ai remise la lettre dans l’enveloppe. Bien sûr j’avais entendu parler de Paul Mallory. Tout le monde le connaissait. Une jeune homme, tué en Irak quelque mois plus tôt, il avait reçu l’Étoile d’argent à titre posthume pour avoir sacrifié sa vie en sauvant trois de ses coéquipiers.

Je me suis penché sur ma chaise, et j’ai regardé le chien.

« Salut, Tank, » je lui ai dit doucement. Il a levé sa tête, oreilles dressées et yeux lumineux.

« Viens là, » il a instantanément bondi sur ses pattes. Il s’est assis devant moi, la tête penchée, écoutant un nom qu’il n’avait pas entendu depuis des mois.

« Tank, » j’ai murmuré. Il remuait sa queue.

« Il n’est plus que toi et moi, Tank. Ton vieux copain t’a confié à moi. » Tank m’a léché la joue.

« Tu veux jouer à la balle? » Ses oreilles se sont redressées.

Tank est disparu dans la pièce voisine. Et quand il est revenu, il avait trois balles de tennis dans sa gueule.

Auteur inconnu.

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Photo Ohmymag