L’industrie agro-alimentaire responsable de la destruction de la planète…
L’élevage du bétail et l’industrie agro-alimentaire (viande, poissons, oeufs, produits laitiers, etc.) sont responsables à eux seuls :
– de 51 % des émissions de gaz à effet de serre,
– de 55 % de la consommation d’eau sur cette planète,
– et de 91 % de la déforestation des forêts primaires (Amazonie, etc.)…
A ce rythme, l’humanité n’aurait plus que quelques dizaines d’années à vivre…
L’élevage intensif, hors pâturage, se développe chez les bovins. Cette méthode est devenue la norme à travers le monde comme avec les vaches laitières. Aux États-Unis, les fermes peuvent concentrer plus de 30 000 bêtes loin des prairies dans des espaces confinés. Le résultat : du lait bon marché produit en masse. Mais les conséquences sont parfois désastreuses entre la maltraitance animale (vaches qui sont tout le temps pleines et a qui ont retire le veau à la naissance afin qu’elles donnent plein de lait toute l’année, veaux entreposés nourris avec du lait en poudre), la pollution de l’air ou des nappes phréatiques. Il n’y a pas si longtemps, la viande était un aliment rare et exceptionnel. Comme le sont encore aujourd’hui le caviar et la langouste, comme ne le sont déjà plus le saumon fumé ou les fraises en hiver !
Aujourd’hui, la viande s’est banalisée. Plus accessible, pré-conditionnée, surgelée, sur tous les étals, elle s’est transformée en quelques dizaines d’années en un produit omniprésent, un produit de grande consommation.
Pour être produite en quantités suffisantes la viande a nécessité une révolution profonde de l’élevage.
De traditionnel, il est devenu intensif et industriel. Avec des contraintes de rendement telles que beaucoup d’élevages sont devenus de simples usines. Des éleveurs aveuglés par la productivité qui en arrivent à oublier les animaux et ne voient plus que des protéines sur pattes. Des usines qui confinent les animaux dans des chaînes de production de composants nécessaires à l’industrie agroalimentaire.
Mais ces usines, soumises à un système industriel lié aux impératifs du marché, sont devenues pour beaucoup d’animaux une immense fabrique de souffrance. Animaux écorchés alors qu’ils ne sont pas encore morts pour gagner du temps, égorgés et mourant dans leur sang pendant 15 mn…
Et il y a une autre souffrance souvent mal connue : celle des personnes travaillant dans ces abattoirs qui n’ont pas trouvé d’autre travail et qui, même en changeant d’emploi, gardent ces images en permanence dans leur vie ainsi que l’odeur du sang.
Ces usines à viande, d’ailleurs sont devenu ‘production de viande’ et non plus ‘élevage d’animaux’ mettent en œuvre toutes les techniques, tous les moyens les plus efficaces, les plus rentables pour produire les animaux nécessaires à notre immense appétit de viande. Mais à quel prix ?
La vidéo d’origine qui dénonçait cela a été désactivée… elle dérangeait certainement.
Comme l’écrit Séverin Muller, auteur du livre ‘A l’abattoir’ : « La profession est tout à fait consciente qu’il est préférable de rester caché, au risque de créer des vocations de végétariens. La mise à mort est violente. Je ne connais pas d’images de mise à mort qui rendent l’abattage acceptable… Comme il n’y a pas de guerre propre, il n’y a pas d’abattage propre. Le consommateur ne veut pas savoir, car d’une certaine manière, il y participe. Les ouvriers, eux, ont intégré l’idée que la mise à mort est nécessaire pour se nourrir. »
Et au fait, savez-vous que très souvent, sur chaque ‘lot’ d’animaux, il y a toujours une ou deux bêtes qui sont déclarées impropres à la consommation par le vétérinaire surveillant et qui sont en principe équarries ?… Mais qui discrètement ou non, sont distribuées dans un réseau et vendue à part, ce qui enrichit nombre de personnes… ce réseau est connu des éleveurs mais peu en parlent, car s’ils dénoncent, ils verraient tous leurs animaux devenus impropres. Une contre-expertise est possible mais coûte cher…
Chacun responsable de ses actions.
Être conscient, c’est devenir responsable des conséquences de ses choix. Savoir est la base de cette responsabilité.