La crise des ânes – ou comment créer de l’inflation

Transmis par Joeliah le 26 - avril - 2017

Les  » ânes  » ne sont pas toujours ceux qu’on pensent…
Le manque de connexion avec la conscience a entrainé, depuis des années, de nombreuses dérives liées au commerce et au profit.
Certains, voulant vite avoir beaucoup d’argent, n’ont pas pris le temps de réfléchir aux conséquences de leurs actions.
Des multinationales sont venues conquérir un marché qui se portait souvent assez bien.
C’est le cas des graines semencières, des banques nationales, de l’agriculture intelligente, de l’élevage conscient ou de l’éducation juste…
L’humanité à perdu le bon sens depuis deux siècles, il est temps qu’il revienne très vite car en quelques années, l’homme est arrivé au bord du gouffre vital.

Voici une histoire qui explique l’inflation très simplement…

La crise des ânes.

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.
Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait.
Les paysans le trouvaient bien peu étrange mais son prix était très intéressant.
Ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.
Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête. Là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes.
Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.
Il n’en restait plus un seul.
Alors, il fit savoir qu’il reviendrait en acheter 500€ dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter. Il l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité.
La possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante était attractive. Tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal.

Tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt.

Le cours de l’âne s’effondra.

Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier.
Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi.

Il devra exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier. Moyennant quelques avantages bien entendu…
Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes. Ni celles des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines. Ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses.

Ainsi moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale…
On repoussa l’âge de départ à la retraite. On supprima des postes d’employés communaux et baissa les salaires. Parallèlement on augmenta les impôts.
C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères. Ils vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front.
On les appelle les frères Marchés.

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ?

Auteur inconnu

Photo, auteur inconnu.

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