Par Do : le poids des mots même en pensée n’est pas une vue de l’esprit. Si vous ne me croyez pas voici qui vous permettra, peut-être, de vous en convaincre.
Souvent, je visualise et traduis en mots ce qui me ferait plaisir, histoire de mettre toutes les chances de mon côté dans certaines situations.
Si je dois accomplir des démarches qui me paraissent aléatoires, comme par exemple obtenir un dégrèvement d’impôt, c’est la première chose qui m’a traversé l’esprit, je m’imagine en situation et je la visualise tournant à mon avantage. Je me dis que mon désir est mon ordre et je me mets dans l’état d’esprit qui sera le mien lorsque j’obtiendrai ce que je souhaite !
Je vibre positivement pour attirer le meilleur !
Seulement j’ai découvert récemment qu’il y avait un mais !
Encore faut-il faire attention au vocabulaire, parfois à double sens.
Un peu avant de prendre la route pour gagner Paris, il y a déjà un certain temps donc, j’avais souhaité bénéficier d’une route d’enfer ! Entendez par là, d’une route sans neige, embouteillage, une route paradisiaque quoi.
Quelques secondes plus tard, j’ai réalisé que le mot enfer était peut-être malheureux, alors j’ai rectifié après avoir « gommé » le terme inapproprié et reformulé ma requête visualisant l’Autoroute A75 sous le soleil, vide de voitures dans un paysage miroitant sous la neige au loin.
Pourquoi l’A75 ? Et bien parce qu’elle file à une altitude moyenne de 1000 mètres et que pour l’avoir empruntée pendant des années à raison d’une fois par mois, je sais que souvent les conditions météorologiques la rendent traitresse !
Nous avons donc mis cap au NÔrd mais à peine dépassé Perpignan, patatras, les choses se sont compliquées. Ce fut en premier un télescopage évité de justesse.
Nous roulions les uns derrière les autres sur une seule voie de circulation, celle de gauche étant condamnée par des balises quand subitement il nous a semblé que l’autoroute nous était rendue sur toute sa largeur. Et hop ! Un, deux véhicules ont doublé avant de freiner sec et de se rabattre sur nous. Les balises avaient été bousculées sur une bonne distance mais les travaux étaient bel et bien là !
Nous avons ensuite été happés par des nappes de brouillard très épais. Même en écarquillant les yeux, il fallait vraiment être sur les poids lourds pour les repérer. Stressant !
Passé Narbonne, le brouillard s’est fait givrant. Circulation en accordéon dans un premier temps puis arrêt total de 20 minutes avant de repartir à une vitesse d’escargot ramollo pour finalement passer devant un amas de tôles encastrées les unes dans les autres. 13 véhicules s’étaient percutés !
Brouillard et givre pour un cocktail mortel !
Quelques kilomètres plus loin, nous quittions l’A9 pour l’A75 : soleil, peu de voitures et un spectacle de rêve sitôt passé le Pas de l’Escalette. La neige miroitait au loin, l’horizon était dégagé, la route aussi, que du plaisir !
Le poids des mots même en pensée n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité.
Mais alors que doit-on penser de tous ces mots qui sont maintenant complètement sortis de leur contexte et employés par les ados, à nos yeux de « vieux chnoques », à contre-sens ?
Do.
Merci !
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