Traduction libre par Sébastien de l’article Der große Wandel :
Das Ende des Anfangs de David Rotter / Sein online
Encore une fois, les marchés financiers récupèrent après leur dernier mini-crash.
Pendant ce temps, à Londres, les révoltés arrêtés lors de la récente « mutinerie » sont condamnés en procédure accélérée. Le présentateur du JT lit les derniers résultats de football et la vie va reprendre son cours… normal.
Vraiment ?
La vie sur le fil du rasoir – Le monde au bord du gouffre
Pour la première fois depuis des années, j’ai allumé la télé pour regarder les informations avec des amis.
Quelque part, après les fluctuations du système financier et entre les émeutes en Israël et les flammes londoniennes, nous nous sommes regardés au fond des yeux : « Ça a commencé. »
Les éruptions actuelles du monde arabe, d’Angleterre et d’ailleurs sont bien loin d’être une surprise. Il y a longtemps que cela bouillonne en profondeur, et la tension qui se fait maintenant ressentir dans presque toutes les sociétés du monde ne se laisse plus anesthésiée par des piqûres de rappel de fringues, de nouveaux téléphones portables ou de jeux Playstation.
Nous sommes témoins d’insurrections en Afrique, dans le monde Arabe et en Grèce, de manifestations en Espagne et en Israël – Ceux qui s’efforcent à ouvrir les yeux savent que ce n’est que le commencement. La tension est perceptible mais les injustices sont devenues entre-temps si grosses que nous supportons à peine l’idée de les regarder en face et de réfléchir profondément à cette situation. Notre société et nous-mêmes avons plutôt bien réussi à détourner notre conscience de la réalité toutes ces années. Mais ce ne sera désormais plus aussi facile. Les politiques se trompent quand ils prévoient que tout le monde va gentiment retourner faire du shopping.
Ceux qui s’efforcent à ouvrir les yeux savent que le monde, tel qu’il est aujourd’hui, ne peut pas pérennisé et ne perdurera pas non plus. Ce n’est tout simplement plus une option. Une transformation va débuter ;¬ la question n’est pas de savoir si elle va effectivement arriver, mais quand et comment. J’ai le sentiment que cette agitation dans la société a commencé à se faire un chemin vers l’extérieur et que nous allons nous retrouver face à des changements importants dans les deux prochaines années.
Un système mis à nu
Depuis de nombreuses années, d’éminents chercheurs en économie nous préviennent que notre système financier n’a aucun avenir. Ils sont nombreux, ceux qui ont prédit le crash de 2008 et celui de ces derniers jours (émeutes et autres insurrections inclues). Mais apparemment, la prise de conscience de l’état moribond de notre système commence seulement maintenant à atteindre les médias et le grand public. De plus en plus de personnes ont découvert l’envers du flamboyant décor, le verso des belles paroles de nos hommes politiques et la confiance aveugle en un système désormais sous perfusion s’amenuise de plus en plus.
Nous sommes témoins de la banqueroute totale des États-Unis et de la faillite de l’Europe, qui tente actuellement de sauver la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et maintenant, l’Italie – la troisième puissance économique de l’Union européenne. Si la question n’était pas si grave, nous pourrions même rire de cette situation : un système totalement branlant et une politique dépassée par la situation, qui se refuse à regarder la réalité en face, ne proposant d’autres mesures que d’épargner sur le dos des plus pauvres.
Ce qui est mis aujourd’hui à nu, c’est un système financier à qui il ne reste plus que quelques années, voire quelques mois à exister, et un système social qui a depuis longtemps dépassé sa date de péremption. Peut-être réussirons-nous à retarder leurs fins avec trois ou quatre mini-crashs intermédiaires grâce au redémarrage des planches à billets et à une paire de plans de sauvetage désespérés, mais tôt ou tard, la machine s’arrêtera.
Mais avant tout, il est important de comprendre que l’économie est un symbole pour nos relations, en tant qu’hommes et femmes avec nos semblables et avec notre environnement. Pendant de longues années, nous nous sommes tués à la tâche, nous nous sommes abusés les uns les autres et nous avons surexploité notre planète. Tout comme notre économie – et comme presque tous les systèmes sociétaires – la Terre atteint également les limites du supportable. Notre relation avec Gaia est malade et nous constaterons inévitablement les symptômes afférents.
Cette voie n’a définitivement aucun avenir. Ce qui s’effondre actuellement dans le monde extérieur symbolise la fin d’une illusion dans laquelle chacun de nous s’est fermement complu : ce n’est pas seulement un mauvais système monétaire qui se révèle aujourd’hui, c’est tout une manière de penser, d’être, de se comporter envers les autres que chacun doit maintenant confronter en son soi.
Le commencement de la fin ou la fin du commencement
Tout cela se passe réellement. Ceux qui s’efforcent à ouvrir les yeux, peuvent le voir. Il est vraiment temps de regarder ouvertement ce qui se passe ici-bas. C’est une bonne chose que la tension ambiante en chacun de nous fasse son chemin vers le monde extérieur, nous ne pouvons plus faire comme si de rien n’était. Tout cela se passe réellement, la transformation a commencé depuis longtemps, partout dans le monde, et cela n’a aucun sens, de continuer à nous le cacher.
Le miroir est paré
Oui, peut-être voulons-nous plutôt fermer les yeux – même ceux qui se considèrent comme spirituels, même ceux qui ont déjà lu une dizaine de livres sur les prophéties de 2012. Nous préférions cela, parce que tout ce qui se passe est en fin de compte un miroir qui se dresse devant nous et nous montre comment nous sommes. Et chaque fois que nous pointons un doigt sur le monde extérieur, il se reflète sur nous-mêmes.
Mais il est temps de se retirer en soi et de se poser ces questions :
Ai-je déjà quitté l’ancien système de pensée ?
Est-ce que j’écoute mon cœur ou est-ce que j’obéis encore à mes peurs, à mon ego et au conditionnement de la société ?
Ai-je le courage de me regarder dans le miroir et de rompre avec les mauvaises habitudes du passé ?
Est-ce que je continue dans la même voie mille fois empruntée dans mon passé ou ai-je le courage, d’écouter ce que mon âme souhaite?
Est-ce que je cherche toujours et encore un coupable à l’extérieur, ou est-ce que je prends mes responsabilités ?
Puis-je laisser tomber mes peurs, mon avidité et ma méfiance ? Qu’est ce que je choisis chaque jour ? Qu’est ce que je veux et attends vraiment ? Suis-je prêt à tout risquer ? Suis-je prêt à quitter les chemins tracés, à vivre ma propre vérité, à chaque instant, quoi que cela me coûte ?
Ce système, dans le monde extérieur, c’est aussi un champ de conscience collectif, dans lequel nous sommes tous intégrés. S’en détacher, c’est effectivement un peu comme se débrancher de la matrice. La voie pour en sortir n’est pas un saut dans un meilleur système flambant neuf. Non, c’est le chemin qui relie chacun de nous à notre propre vérité intérieure et nous remet alors en harmonie avec la vie, la planète et les processus naturels.
Peur du changement
Je crois fermement que cette transformation est une transformation pour le bien.
Mais, je crois aussi que ce ne sera pas un parcours de santé.
Les anciennes structures recouvrent notre planète, notre façon de penser et chacun de nos sens comme une cuirasse bien trop rigide pour ce qui est en train de pousser. Elle va se fendre et tomber.
Cela risque de ne pas être simple pour beaucoup de personnes – tout particulièrement, pour celles qui se laisseront surprendre par ce changement, qui perdront brusquement tout ce à quoi elles ont toujours cru et ce à quoi elles se raccrochaient pour plus de sécurité.
Il existe ainsi un énorme potentiel de peur, de colère et de dénégation et je ne vois pas aujourd’hui comment ce potentiel pourrait disparaître simplement, autrement qu’avec la volonté de chaque individu de s’y préparer intérieurement.
Tout ce qui est opprimé en nous trouvera tôt ou tard une forme d’expression vers le monde extérieur, et nous tendra alors le miroir. Un regard dans ce dernier risquera, dans les années à venir, d’être parfois très effrayant.
Il est possible que cela se transforme en chaos dans certains endroits, comme c’est actuellement le cas en Grèce, en Angleterre et ailleurs.
Mais je pense aussi que dans d’autres endroits, la vie pourra continuer de façon paisible.
À la manière des animaux qui pressentent tremblement de terre et autre catastrophe naturelle et peuvent alors se mettent à l’abri à temps, nous pouvons nous aussi nous fier à notre sagesse intérieure qui nous guidera dans ces moments de doute.
Mais pour cela, il nous sera nécessaire de nous accorder de nouveau à notre processus intérieur, à notre intuition – cela exigera inévitablement d‘abandonner certaines anciennes habitudes.
Conscience nouvelle
Il est venu le temps de nous demander si nous avons confiance en nous-mêmes : si l’ancien monde trépasse, suis-je prêt, au milieu du chaos, à rester debout, la paix dans mon cœur ? Si la nuit devait devenir très sombre, pourrais-je tout de même me réjouir avec confiance et espoir de l’aube à venir ?
Je ne crois pas que quoi que ce soit puisse se passer du jour au lendemain.
Parce qu’à mes yeux, nous sommes aujourd’hui collectivement confrontés à notre côté obscur, ou à notre karma, selon les points de vue. Le chemin retour vers une voie organique, naturelle, est un processus individuel vers une conscience nouvelle. Le processus collectif extérieur est un catalysateur et un miroir pour ce voyage intérieur, que chacun de nous a désormais devant lui.
Nous n’avons pas besoin de nouveaux systèmes pour commencer, mais d’une conscience nouvelle, qui génèrera d’elle-même ces nouveaux systèmes. La tentation est grande de chercher une solution dans le monde extérieur lorsque l’ambiance y est turbulente.
Mais je suis convaincu que ce qui vient du monde extérieur n’est et ne sera jamais une véritable solution. Si nous voulons la paix, nous devons devenir la paix.
Si nous voulons la justice, nous devons nous reconnaître un et uni.
Quoi que nous portions au fond de nous, nous ne pouvons pas le camoufler à l’envi, cela finira par se rendre visible dans nos actes.
Cette transformation est une invitation donnée à chaque individu, chaque société et l’humanité toute entière à faire un nouveau pas dans notre évolution – ce pas qui nous conduira de notre ego à notre cœur. Un pas à réaliser intérieurement, et qui pourra alors se manifester dans nos relations et dans notre vie communautaire.
L’avenir nous appartient.
« Ceci n’est pas la fin. Ce n’est même pas le commencement de la fin. Mais c’est peut-être, la fin du commencement.»
(Churchill)
Source : http://reflexionalternative.blogspot.com/2011/08/la-grande-transformation-la-fin-du.html
Illustré par Joéliah/lejardindejoeliah.com