Saul, transmis par John Smallman : Tous sur la Terre vous êtes des extensions d’âme de vos Sois supérieurs et véritables. C’est comme si vous plongiez l’index de votre Soi supérieur (s’il avait un tel appendice !) — doté de tous vos sens physiques — dans l’environnement illusoire que l’humanité semble habiter pour le tester et trouver l’expérience passionnante, captivante même. Tant et si bien qu’il s’oublie Lui-même et devient complètement absorbé dans le minuscule environnement — et je vous assure qu’il est vraiment minuscule ! — dans lequel il avait plongé ce doigt. Tellement absorbé qu’il en oublie à la fois Sa propre magnificence et la joie que Lui apportait à chaque instant Son existence éternelle Une avec la Source, dans la Réalité, dans le Paradis.
Bien sûr, l’immersion de ce doigt ne dura qu’un instant ; néanmoins, elle semble encore actuelle. L’état initial de fascination est passé depuis longtemps, et vous, les extensions d’âme, n’êtes pas du tout contents de la situation dans laquelle vous vous trouvez. Vous voulez retourner à votre état naturel d’Union avec Dieu, et ce désir et cette intention vous conduisent à l’éveil, vous conduisent à achever les préparatifs nécessaires qui permettront le retrait de ce doigt de l’environnement illusoire dans lequel il semble s’être piégé définitivement — peut-être pourriez-vous dire qu’il s’est congelé dans l’étang glacé du temps.
C’est votre illusion, celle que vous avez imaginée et construite, et que vous soutenez par le pouvoir de votre intention d’entretenir sa réalité apparente. Vous êtes très en conflit à son sujet, parce que vous l’avez fabriquée pour qu’elle semble tellement réelle. L’idée de la laisser se dissoudre dans le néant d’où vous l’avez imaginée vous effraie parce que, naturellement, en raison des sévères limitations qu’elle semble vous imposer — en son sein vous êtes des êtres à la conscience limitée, à l’intelligence limitée, et aux capacités créatrices limitées — vous imaginez que si elle se dissout eh bien vous vous dissoudrez vous aussi.
Elle semble être la seule réalité, vous ne voulez donc pas la perdre ni, par voie de conséquence, vous perdre vous-mêmes. Vous ne voulez pas cesser d’exister, comme vous imaginez que cela pourrait se passer, ou même se passerait très certainement en pareille circonstance. La pensée même du vide, du néant, vous terrifie ; mais un tel état n’existe pas et ne pourrait pas exister parce que toute existence est en Dieu, et par conséquent éternelle et immortelle. Vous avez tous — à un degré plus ou moins grand en fonction des chemins de vie choisis — la conscience-de-soi, et vous croyez par conséquent que vous existez parce que vous vous sentez vivants à travers vos sens corporels ; mais cet aspect de vous qui est conscient, qui croit, qui est témoin, c’est le Vous éternel créé par Dieu.
À un niveau tout à fait différent votre Soi réel sait que ce qu’il expérimente avec cet « index » est irréel, et qu’Il retournera à un état de joie absolue quand Il le retirera de l’illusion. Votre réveil est le processus de retrait de ce doigt des eaux sombres, effrayantes, troubles et glaçantes dans lesquelles l’illusion s’est transformée en sentiment de séparation, d’abandon, et de solitude qu’elle vous a fourni pour vous engloutir.
Vos puissantes forces d’imagination vous ont permis de prolonger pendant des éons l’instant où vous avez plongé vos doigts dans la réalité illusoire que vous aviez construite — le temps étant un aspect puissant et fondamental de l’illusion. C’est en utilisant vos propres pouvoirs donnés par Dieu, donnés par votre Père au moment de votre création, que vous avez créé et développé l’illusion ; et vous êtes maintenant dans le processus de la démanteler afin de pouvoir retourner à la Maison en lui retirant votre soutien pour lui permettre de se dissoudre comme la neige qui fond, de disparaître comme la brume du matin dans la chaleur du soleil.
Le réchaud est allumé et l’illusion est en train de fondre, de se dissoudre, elle est sur le point de disparaître parce que rien d’irréel ne peut exister en Présence de Dieu. L’illusion n’a jamais existé, et tout ce qui a apparemment eu lieu en son sein est aussi illusoire et aussi irréel que l’illusion elle-même. Vous avez fait un bon travail en l’inventant et en imaginant qu’elle existait, mais son temps est révolu, et le réveil vous fait signe. Vous êtes un peu comme des enfants, tellement absorbés et pris dans leurs jeux qu’ils semblent extrêmement réels ; et puis on les appelle pour le repas et ils se souviennent qu’il y a de la crème glacée et des fraises ; et instantanément le jeu est oublié et ils se précipitent à l’intérieur pour se laver les mains et se préparer.
Aussi, lorsque vous vous engagez chaque jour dans la méditation et que vous cherchez une étreinte aimante de ceux que vous appelez, rappelez-vous aussi cette crème glacée et ces fraises, et bien d’autres choses qui vous enchantent vraiment tandis que vous attendez votre réveil 🙂
Avec tellement d’amour, Saul.
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