Puisque chacun de vos jours est le premier.
Puisque chaque heure qui passe est un commencement.
Que vos doigts donnent corps à la lumière et tissent la laine des jours qui viennent.
Que vos mains se réjouissent de voir s’approfondir leurs rides et bleuir le réseau de leurs veines.
Qu’elles ne gardent mémoire que des caresses qu’elles ont semées
et des cordes qu’elles ont fait vibrer.
Que vos yeux commencent toujours par la tendresse et n’en finissent pas de croire
qu’en l’homme Dieu est toujours possible.
Que vos pas vous conduisent vers la Source qui est dedans
qui est aussi devant et qui n’attend que de vous éblouir.
Que votre coeur soit habit, toujours habillé pour l’attente et l’accueil
de tous les chiens perdus.
Qu’il ne laisse se perdre aucun de ses battements.
Tous ils comptent et seront comptés puisqu’ils sont votre éternité.
Père Michel Scouarnec
Tiré du recueil de poèmes : « En attendant qu’il vienne »