Garder une âme d’enfant, même célèbre !

Transmis par Joeliah le 11 - août - 2011

 

Le sport est pratiqué par Monsieur et Madame Tout le Monde pour diverses raisons : s’entretenir, se dépasser, le besoin de compétition ou encore le partage et l’ouverture vers les autres. Mais dans un seul et unique but : le plaisir.

Pour un sportif de haut niveau toutes ces raisons sont un moteur. Quand on a le privilège, comme moi, de très bien vivre de sa passion, il y a des valeurs qui ne doivent pas êtres galvaudées. L’amour du maillot en est une primordiale.

Un maillot, c’est bien plus que des couleurs. Un maillot, c’est une histoire. C’est aussi des hommes et des femmes qui œuvrent dans l’ombre, sans aucun espoir de reconnaissance. C’est encore des supporters qui payent cher pour pouvoir nous encourager. Nous, leur équipe. Un maillot, c’est enfin ces enfants qui ont les yeux qui pétillent quand ils voient leurs idoles être performants ensemble, en équipe.

Je suis de ceux pour qui le maillot porté tous les week-end est une fierté. On m’identifie encore aujourd’hui à Bourgoin et à ses couleurs Ciel et Grenat. Elles resteront dans mon cœur pour le reste de ma vie. Le maillot des Sharks a une valeur différente mais pas moins importante. J’ai grandi et suis devenu un joueur de rugby aguerri sous le maillot Blanc et Bleu marine de Sale.

Que dire du maillot Ciel et Blanc du Métro Racing 92. Des couleurs chargées d’histoire et dont je suis fier de contribuer à la renaissance avec mes copains.

Il y a au travers de mon parcours dans ces trois clubs toujours le même but : la performance. Pour être le meilleur, toujours au service de mon club.

Et parfois, le téléphone sonne. L’équipe de France à l’autre bout du fil. Le travail a payé. La consécration. Tous les sacrifices et les efforts fournis pendant des années sont récompensés.

Que ce soit pour ma première sélection ou pour ma dernière en date qui était la 55éme, mon bonheur a été le même. Ma motivation intacte.

Le maillot Bleu a une charge, une symbolique différente des autres. Celle d’être choisi parmi l’élite de mon sport pour représenter les couleurs de mon pays.
Mais que faut-il de plus pour se transcender ?

Ensuite, et je ne suis pas trop mal placé pour en parler, on peut passer à côté de son match, avoir du mal à s’adapter à un système de jeu différent de celui pratiqué en club.
Mais ce ne sera jamais une raison pour ne pas se livrer jusqu’au dernier souffle pour ce maillot, plus que pour tout autre. Ça, je ne peux le concevoir.

Petit, le sport n’est qu’un jeu. Une fois grand, c’est cet état d’esprit d’enfant qu’il faut préserver.

Sébastien Chabal