Lorsque je faisais de la course d’orientation, j’ai appris qu’un degré sur une boussole pouvait changer de plusieurs mètres, l’endroit où se trouvait la pince pour la carte, seulement positionnée à une dizaine de mètres du point de départ. En projetant cet écart sur des kilomètres, le point de séparation avec la ligne du but était séparée d’autant de distance.
Il était donc important de toujours réajuster le cap et c’est « l’ami » intérieur qui s’en occupait avec succès.
Les personnes qui n’étaient pas centrées erraient parfois pendant des heures attendant le conseil secourable d’une personne bien intentionnée
Parfois un surveillant critiquait : ‘vous êtes nuls, vous n’arriverez à rien dans la vie, vous êtes incapables…’
Et un autre : » si vous rectifiez de 15 degrés nord vous aurez la possibilité de trouver » ou encore, ‘pensez à pointer votre boussole dans le bon sens’ !
L’un détruisait, l’autre élevait…
Seul(e), il n’est pas réellement possible d’avancer car personne n’est là pour indiquer ce qui va de travers. S’il y a plus de 7 milliards d’individus sur la terre, c’est bien pour partager et évoluer ensemble et arriver à trouver quelques ami(e)s sincères.
Le fait de discuter en paix et en profondeur avec des amis qui osent aller au fond des choses est un cadeau fabuleux à se faire. Ainsi, il est possible de comprendre pourquoi certaines choses ne fonctionnent pas, pourquoi la vie est parfois difficile, pourquoi il est important d’aller libérer des programmes négatifs récurrents.
Des réflexions bien placées, avec amour et respect, peuvent faire avancer plus vite au but.
Personne n’aime la critique et pourtant, lorsqu’elle est faite par une personne qui nous aime vraiment, elle peut être réellement constructive.
Souvent les critiques sont des cadeaux d’amour, mais les personnes ne savent pas vraiment exprimer cet amour.
Parfois c’est un amour pour les autres qui fait que l’on soit critiqué, mais c’est toujours, en principe, dans le but d’apporter un bien à quelqu’un.
Lorsque nous sommes critiqués, trois points sont à considérer :
1/ Quel est le niveau de connaissance du critique ? Est-il apte à porter le jugement dont on fait l’objet. Sa perception est-elle complète et juste ou déformée par des émotions ou des connaissances limitées ou différentes ?
A-t-il le droit d’intervenir dans notre vie et à quel titre ?
Si on connait bien cette personne, c’est facile à déterminer.
Si on ne la connait pas, soit on apprend à la connaitre, soit on ne fait aucun cas de cette réflexion.
2/ Est-ce que la critique est juste et constructive ? Si oui, merci ! C’est un cadeau que de recevoir des réflexions qui réajustent des points de vue et qui peuvent se transformer en précieux conseils.
Si elle est injuste et destructive, elle n’a aucun fondement pour notre élévation. Dans ce cas, il suffit de remercier la personne et de lui rendre sa vision des choses qui est empreinte de ses croyances et connaissances.
Le fait de rester poli(e) est essentiel.
3 – Si la critique est bonne, il est important de modifier ses comportements et de réajuster tout en remerciant la personne de sa pertinence. Une perle a besoin d’un grain de sable dans l’huitre pour se former mais trop de sable tue.
Mais aussi, il est bon de réfléchir au fait de s’attirer des critiques ou d’en faire aux autres.
Quel respect a-t-on de soi ?
Quelle confiance en soi ?
Quel centrage ?
Est-ce qu’on est en reliance avec son vrai soi, son esprit qui sait mieux que quiconque ce qui est juste ?
Est-ce que l’on se mêle de la vie des autres ? Pourquoi ?
Est-ce qu’on connait tout de l’autre ? Son histoire ? Alors pourquoi se mêler de ce qu’on ne connait pas ?
Une critique constructive peut être un beau cadeau, mais une négative peut aller jusqu’à tuer.
Sachons nous aimer assez pour reconnaitre notre valeur quelle que soit ce qui nous arrive.
Que le meilleur soit !
Joéliah – infolettre du 12 septembre.
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