Par Aline de Pétigny : il y avait une fois une terre bien jolie ma foi, une terre comme il y en a peu dans l’univers.
Elle n’était pas bien grande mais riche de beaucoup de choses et ceux qui y vivaient avaient tout ce qu’ils voulaient.
Mais voilà … ceux qui y vivaient manquaient de sagesse.
Ils avaient la triste habitude de ne penser qu’à eux.
– Je veux ceci, disaient les uns.
– Je veux cela, disaient les autres.
Et chacun se servait sans penser à son voisin.
Ils dépensaient sans compter toutes les richesses que cette petite
terre avait patiemment mis de côté.
Ils la salissaient cette jolie petite terre sans se soucier, sans réfléchir ;
Et puis ils lui faisaient mal avec leurs guerres.
Et au bout d’un moment, sur la jolie petite terre il y avait d’un côté ceux qui avaient beaucoup de choses, et de l’autre ceux qui n’avaient plus grand chose, les premiers ne se souciant pas trop des derniers.
La petite terre aimait tendrement ses habitants comme une maman aime ses enfants. Elle les grondait de temps en temps, essayait de leur dire avec ses maux qu’ils devaient être plus sages, qu’il leur fallait grandir, être moins capricieux.
Mais rien n’y faisait. Ils n’écoutaient pas, n’entendaient rien et continuaient à n’en faire qu’à leur tête.
– Elfes et fées, ne pouvez-vous m’aider ? demanda un beau jour la petite terre à ses amis. Mes enfants ne veulent rien entendre et s’ils n’apprennent pas à vivre ensemble, s’ils n’apprennent pas la sagesse, la bonté, la patience je ne sais pas ce qu’il adviendra d’eux. Je ne serai pas toujours là pour les guider.
– Oui, tu as raison, il est temps que nous intervenions, dirent les fées et les elfes. Nous n’avons que trop tardé.
Ils s’envolèrent alors de ci de là et soufflèrent aux enfants de la terre de bonnes idées.
– Faites attention à votre petite terre !
– Ne gaspillez plus ses richesses !
– Prenez soin de vos amis !
– Partagez !
– Écoutez !
– Aimez-la, aimez-vous !
Certains des enfants de la terre entendirent ces murmures et se mirent aussitôt au travail. Ils commencèrent à nettoyer leur petite terre, à la chouchouter, à faire attention à ses richesses.
Certains des enfants de la terre entendirent ces chuchotis et se mirent à inventer de nouvelles sources d’énergie avec le vent, le soleil, les plantes.
Certains des enfants de la terre entendirent ces susurrements et se mirent à parler à ceux qui entendaient mal, à leur parler de joies, des autres, d’eux même.
La petite terre remarqua que les plus jeunes de ses enfants, ceux qu’on disait les plus petits, étaient en fait les plus sages et que grâce à eux les plus grands commençaient à changer, à regarder leur petite terre avec plus de tendresse.
Alors, la petite terre bien jolie, toute petite dans l’univers se dit que ses enfants, aidés par les elfes et les fées, aidés par les plus jeunes d’entre eux pourraient peut-être un jour apprendre la sagesse, la bonté et la patience et qu’elle pourrait ainsi continuer de tourner tout autour du soleil pendant encore bien longtemps.
N’hésitez pas à faire circuler cette histoire, mais s’il vous plait, n’oubliez de dire d’où il vient…
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